Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?
Le Pensionnat Rayen est un RPG manga où tu incarnes un adolescent de quinze ans et plus ou un adulte du personnel, dans un pensionnat remplis d'élèves aux caractères bien divers. Entres originaux, musiciens, gothiques, sportifs, pom-pom girls, neutres, racailles, emos, artistes et punks, trouveras-tu ta place ?



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


-23%
Le deal à ne pas rater :
(Black Friday) Apple watch Apple SE GPS 44mm (plusieurs coloris)
199 € 259 €
Voir le deal

Partagez
 

 On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous

Invité
Invité


On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 13:16

Après l'effort, le réconfort
Le ciel était étouffé par d'imposants nuages, si denses que l'on pouvait entendre gronder leur désespoir dès l'aube. Leur mélancolie se déversa rapidement dans la matinée, et le vent fouettait tout autant que la pluie battante qui s'écrasait violemment sur le sol. Nana appréciait déjà cette journée, et espérait qu'elle ne serait pas ternie par des incidents indésirables ou tout simplement, des personnes indésirées. Elle redoutait de retrouver là-bas la foule qu'elle tente en vain de fuir dans ce calme refuge. Enfin, si cela venait à être le cas, elle trouverait bien un parc ou un abri naturel pour s'éloigner de cet entourage énervant. Oui, c'est la sérénité et la tranquillité qu'elle réclamait à ce Pensionnat.

Nana arriva en début d'après-midi, et ses sujets s'étaient occupés des corvées de déménagement pour elle. Même si le luxe n'est pas quelque chose qu'elle affectionne particulièrement, elle n'a pas son mot à dire, ses parents lui interdisent tout effort qui pourrait lui être fatal, pour une raison inconnue du public. Elle descendait donc de son véhicule, aidée galamment par son chauffeur qui l'invita à se redresser sur ses fines jambes en la prenant par la main. Ce contact de deux mains étrangères était fortement désagréable, elle n'aimait pas vraiment cela, mais son dos réclamait assistance pour éviter toute vrille ou mouvement létal. Perchée avec grâce sur ses cuisses de gazelle, elle apparut enfin à l'air libre. Son visage fut caressé par quelques rayons perdus, qui avaient bravés les épaisses couches de l'orage, mais qui s'évanouirent rapidement. Heureusement. Elle n'aime pas vraiment l'effet du soleil sur son teint de porcelaine qu'elle aime préserver purement blanc. Une bourrasque souleva ses deux couettes qui encadraient son visage, et elle s'avança pour pénétrer dans le bâtiment principal qui avait forte allure, il faut l'avouer.

Son majordome l'informa que ses appartements étaient fin prêts à accueillir sa personne, elle le remercia et lui demanda de disposer. Elle se retrouvait enfin seule, abandonnée de toute protection paternelle et de l'assistance de son personnel. L'air paraissait alors respirable, tellement simple, et elle se surprit à croire en la bienfaisance de ce lieu. Elle rit de son idiotie, ça n'allait pas durer. Et oui, avec le pensionnat rimait élèves : les autographes furent signés et les soupirs de Nana retentaient bruyamment. Elle finit par s'échapper de l'étouffant Hall d'entrée, et se réfugia dans la plus calme des pièces ou personne n'osera déranger le silence dominant : la bibliothèque.

Les rangées de livres, les étagères de savoir et les colonnes de la connaissances étaient toutes réunies dans ce lieu digne de la grande littérature. Quel plaisir d'écouter l'absence totale des vocalises de ses fans hystériques. Elle se dirigea vers l'un des premiers, exposé le long de l'allée principale, et rechercha son poète préféré pour s'y plonger quelques secondes de plaisir à l'intérieur.


Puis...



Dernière édition par Nana Missuki le Mer 22 Aoû - 16:17, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Iaroslav Karamazov

Iaroslav Karamazov


Masculin
Messages : 140
Age du perso : 19 ans
♥ Côté coeur : Côté quoi ?

Carte d'identité
♣ Année scolaire: 3ème année
♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi
♣ Relations:

On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 14:53

L’avantage de savoir lire, c’est que l’on n’a jamais fini de s’y exercer. Il y a, et y aura certainement toujours, de quoi demander à l’œil et au cerveau cet agréable déchiffrement qu’est la lecture. De tous temps, après avoir inventé l’écriture, les hommes ont prit le soin de noter, de coder, de partager des connaissances qui ne devaient jamais être oubliées. Alors elles furent stockées, mises en lieu sûr, archivées, et ne cessèrent de croire à travers les siècles. Et aujourd’hui ? Il semble bien qu’il soit devenu impossible pour l’être humain d’englober ne serait-ce qu’un dixième du patrimoine culturel de l’humanité. Une vie ne saurait suffire. Deux, certainement pas non plus. L’homme est noyé dans sa propre puissance. Etonnant, non ?
Si cela devait laisser songeur quelques-uns, une majorité se trouverait néanmoins totalement étrangère et désintéressée par cette montagne de mots, de pages et d’encre, tracés à même ce papier si cher à la civilisation. Mais il en est également qui ne devait se poser de questions. Ou bien, s’ils se les posaient, ce n’était que pour tomber en admiration devant cet infini à échelle humaine. Enfin, le monde était à portée de main et constituait la première infinité calculable. On a tendance à dire et à penser que l’univers et tous ces termes porteurs d’un sens éternel ou illimité, ne peuvent être appréhendés par un être fini comme l’homme. C’est sans doute vrai. Pourtant, on pouvait s’attaquer à essayer de lire tous les romans de la Terre. Eux, au moins, étaient palpables et révélaient leur savoir à qui voulait l’entendre.
Iaroslav faisait partie de ceux-là. De ceux qui acceptaient d’écouter ce que les livres pouvaient bien vouloir leur apprendre. Il passait, il faut dire, des heures à lire chaque jour, depuis qu’il était au pensionnat. Faute de relations sociales distrayantes, il avait trouvé la bibliothèque à son goût. Quel charme que ce lieu. Lui qui n’avait lu que des romans russes ou occidentaux durant les premières années de sa vie, trouvait le nippon assez intéressant. Plus que beaucoup d’individus circulant dans les couloirs de l’institut. Alors il lisait. Il lisait, et lisait encore. Sa passion pour la connaissance n’avait pas de limites. Tant mieux. Il pouvait se livrer tant qu’il voulait à l’acquisition de données, finalement. Au fond, il n’était pas si triste que cela d’avoir intégré Rayen.
Précisément à ce moment, donc, quelques livres avaient attiré son attention. Il les avait vu, ou s’était focalisé dessus en se disant qu’il devrait les prendre, les ouvrir, les consulter. Peut-être avait-il mis un ou deux jours avant de venir réellement fouiller pour les trouver. Toujours est-il qu’ils étaient là. À portée de main. Quoique, seulement presque. En entrant dans cette allée, dans ce rayon au milieu de la bibliothèque, il avait vu cette fille. Et, comble de malchance, elle se trouvait juste devant l’étagère de son choix. Les Haïku… Il n’avait jamais eu l’occasion d’en étudier. C’était le moment. C’était ce qu’il avait à faire et désirait le plus en cet instant. Sans doute que personne n’aurait pu l’en dissuader. Pas même cette inconnue juchée là, devant lui, gênant son approche. Et puis, fallait-il vraiment que les livres de ce poète dont il avait trouvé le nom la veille se trouvent si haut ?
Venant à l’encontre de la jeune fille, qu’il étudia dans un délai si bref qu’il n’eut que le temps de remarquer sa grâce. On trouvait de tout dans ce pensionnat, il n’allait pas forcément s’y attarder. Un simple mot, sans le regarder davantage, devait suffire. Il était déjà à pied d’œuvre, presque collé à elle, à tendre le bras pour tenter de saisir l’ouvrage de son choix.

« Pardon. »

Malgré qu’il soit grand, ses efforts ne devaient être récompensés comme il se doit. Ses doigts atteignirent le livre. Mais ils en bousculèrent d’autres. Quelle idée de mettre un étage si haut. Y avait-il si peu de monde pour vouloir les consulter ? Dans tous les cas, ils devaient bientôt atterrir plus bas. Bien plus bas. Les emportant dans un geste maladroit, Iaroslav envoya tomber, d’abord un, puis une dizaine de bouquins. Pourvu qu’elle ait eu le temps de se pousser…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité
Invité


On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 23:05

Après le réconfort, la mort ?
Tandis qu'elle cherchait un auteur précis, le bout de ses fins doigts parcouraient les reliures magistrales de tous les tomes et recueils présents ici. Elle aimait sentir et toucher cette matière qui emprisonne le savoir pour des temps infinis. Les livres représentaient, pour elle, les personnes qui pouvaient converser avec elle, grâce aux lettres, sans que leurs discussions soient influencées par les intérêts ou la spéculation, à cause du produit commercial qu'elle représente. Ainsi, nombre de ses sens écoutaient les enseignements des livres : le toucher, l'odorat et la vue. Il faut dire qu'elle entend assez d'ânerie, l'ouïe n'a donc pas de réelle importance à être sollicitée ici, et ne parlons pas du goût puisqu'elle est l'ennemie de la gourmandise. Ainsi, les livres apportaient vraiment ce qui lui manquait, de la compagnie.

Une fois le livre en question décelé parmi ses camarades, elle le saisit. C'est en s'écartant de l'étagère qu'elle buta contre un corps qui la fit tituber ; autant dire qu'elle ne paraissait plus aussi gracieuse dans cette situation agaçante. La forme en question ne se sentit pas offusquée par la présence de Nana, allant jusqu'à l'ignorer, bousculant son corps le long des nombreux ancêtres de l'écriture. Un grognement de mécontentement aurait dû sortir de sa gorge, pour manifester un sacré scandale. Elle ne supporte pas le toucher de l'inconnu, bien trop habituée à ce qu'on la tâte comme un objet de vente, avec des mains sales. Mais, l'instant fut si bref qu'elle n'eut le temps de rugir de colère ; elle était déjà assaillie par des opuscules de poésie ou des grimoires de poètes. Une pile s'amoncela autour des deux individus, l'un peut-être rongé par la gêne, ou pas, et l'autre décimé par la douleur.

La fidélité de Nana auprès des livres n'avait pas été remerciée par tous ces ouvrages. Un tome sur la tête pour qu'elle trébuche en avant, et quelques autres sur son
dos pour l'achever jusqu'au sol. Au début, ce n'était qu'une légère amertume qui se dégageait de ses muscles, notamment à cause de l'humiliation qu'elle venait de vivre. Ses fines menottes étaient serrées, mais presque trop mignonnes pour paraître réellement contractées de haine. En revanche, par la suite, ce n'était plus seulement un sentiment qui l'habitait, mais désormais aussi une peine physique. Son dos endolori éveillait lentement en elle des sensations qu'elle ne désirait absolument pas : elle écoutait, les yeux écarquillés de désespoir, la lente pénétration de la douleur le long de sa courbe dorsale. Chaque nerf infiltré entre deux vertèbres précises se manifestait, infligeant un supplice sans égal à sa victime. Nana sentait le déchirement de son flux nerveux, tandis que la souffrance se généralisait le long du nerf sciatique, jusque dans sa cuisse droite. Ces pupilles tremblaient de détresse. Son visage, pétrifié par la torture qu’elle subissait, ne disait mot. Sa bouche, légèrement ouverte, et ses lèvres grelottantes hurlaient d'un silence macabre. Effrayant.

Pourquoi revivre ce tourment alors qu'elle prenait soin d'éviter tout geste brusque, de minutieusement tout analyser pour éviter ce genre de problèmes ? Quelle injustice. Pourquoi m'arracher ce secret ?

Elle finit par reprendre ses esprits, secouant la tête pour échapper à l'emprise de ce cauchemar. Une brume humide décorait ses yeux teintés d'animosité, en parfait contraste avec ses joues pourprées par l'embarras. Qu'avait-il voulu faire ? Lui rappeler sa position faible, comme autrefois ? La rabaisser parce qu'elle était allée trop haut, sous prétexte qu'elle a la "belle" vie ? Elle ne supportait plus ces pensées sans logiques, irraisonnées et influencées par la douleur même. Elle ne contrôlait plus rien, le chaos de supplice la consumait , et elle n'arrive pas à se détacher de l'étreinte charnelle de la brûlure musculaire.

Finalement, elle darda avec aigreur les yeux sur son tortionnaire. Elle n'y lit ni la beauté de ses pupilles, ni le charme de son visage, elle regardait juste la source de son horreur. Puis, les sourcils froncés par le calvaire, elle articula avec hésitation des mots acerbes, décrochés les uns des autres : elle avait du mal à articuler, couchée sur le sol comme une misérable.


« Vous n-... Na-aïe... Imbé-bécile... Arrogu-gant... Stup-pide... Aucun respect... Pou-pourquoi... ? » jeta-t-elle sans compassion à son interlocuteur.

Elle termina sa phrase par une gifle magistrale, plus pour détendre ses muscles bandés que pour frapper cet inconnu. Elle n'était pas gratuitement violente ni méchante, mais elle en avait ressenti le besoin. En effet, elle se sentait plus soulagée, même si elle souffrait encore. Elle détourna le regard, regrettant légèrement son acte, mais juste légèrement. Elle se dégagea ensuite, parce qu'elle n'appréciait pas trop la position dominante de l'homme qui la surplombait. Rampant comme une chétive personne, elle tentait de se redresser en se hissant à l'aide de l'étagère voisine. Elle faisait aussi attention de ne pas trop solliciter sa cuisse droite. Mais, cela était difficile avec une personne en plus à soulever, puisqu'il était là.

Ce n'était pas possible de se nourrir de sympathie dans ce monde ? Nana n'avait décidément que des ennemis, ou des menteurs, tout autour d'elle.



Dernière édition par Nana Missuki le Dim 19 Aoû - 15:36, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Iaroslav Karamazov

Iaroslav Karamazov


Masculin
Messages : 140
Age du perso : 19 ans
♥ Côté coeur : Côté quoi ?

Carte d'identité
♣ Année scolaire: 3ème année
♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi
♣ Relations:

On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeVen 17 Aoû - 0:15

Au bout du compte, cette journée ne devait être meilleure que les autres. Peut-être serait-elle-même pire. En tout cas, quelles qu’aient été les possibilités offertes par ce jour, Iaroslav devait tout gâcher. À peine avait-il ouvert la bouche pour parler à la première venue, qu’il sabotait les possibilités d’entente d’une des plus belles manières qui soit. Il est vrai qu’il n’attendait rien d’elle, ou du moins pas grand-chose. Il fallait juste qu’elle se pousse. Mais son entrée en scène avait tout de même cassé la baraque. Et peut-être pas seulement.
La demoiselle semblait avoir du mal à se surmonter le choc. Elle mit un certain temps à se relever, bien qu’il n’ait été question que de quelques livres. Peut-être était-ce dû à la surprise. Elle n’avait pas vu le coup venir. Et puis il faut dire que certains volumes avaient une belle taille. Ils étaient suffisamment lourds et massifs pour faire mal. C’est pourquoi le grand blond avait vite reculé, en voyant qu’il ne pouvait rien faire pour empêcher les bouquins de tomber. Oh, il avait bien essayé de les retenir. Mais la rangée était trop haute, trop difficile à atteindre, pour qu’il soit réellement efficace. Faisant un pas en arrière, il avait vu l’inconnue s’effondrer puis rester au sol.
Accroupi pour ramasser le recueil dont il avait cherché à se saisir un peu plus tôt, il procéda par gestes lents pour dégager la malheureuse. Le regard maintenant posé sur elle, sans oser dire quoi que ce soit, il cilla en observant sa situation. Souffrait-elle ? Pouvait-il faire quelque chose ? Il ne comprenait pas. Son front se plissant un peu, il était en train d’approcher sa main de la demoiselle avec l’espoir de parvenir à l’aider d’une manière ou d’une autre, quand la gifle partit. Une claque d’une violence relativement faible, mais à laquelle il ne s’était aucunement préparé. Sa tête tourna sous l’impact, avant qu’il ne puisse ramener son regard sur celle aux yeux de rubis. Incrédule. Son air ne fut pas moins contrarié, évidemment, et ses sourcils ne purent se détendre si aisément. Au lieu de celui, il articula un léger.

« Oh… »

Elle l’avait insulté et frappé. Ce n’était vraiment pas ce à quoi il s’était attendu. Surtout venant d’une étrangère, d’une fille qu’il ne connaissait aucunement. Bientôt redressé, debout et droit comme un i, il la scruta de haut. Ce n’était plus la peine de penser aux livres au sol pour le moment. Il préférait regarder cette étrange manière qu’elle avait de se remettre debout. C’était trop particulier pour être logique. Elle devait avoir quelque chose, comme une blessure quelque part, un problème. Alors il la secourrait à sa façon. Il fallait bien se servir de ses compétences personnelles pour résoudre les difficultés actuelles. C’est ainsi qu’il lui attrapa le bras d’une prise ferme et assurée, pour la hisser d’un mouvement qui n’accepterait de contestation. Il la remit debout sans tarder, l’incitant à se poser ou se tenir contre les étagères pleines de livres. Du moment qu’elle ne les faisait pas tomber à son tour, tout devrait aller un peu mieux pour elle. Le russe ne la lâcha que quand il fut sûr qu’elle pouvait tenir sur ses jambes. Son regard froid ne se décrochant d’elle jusque-là, il écarta lentement ses doigts de ce corps frêle.

« Désolé. T’aurais dû t’écarter. Pourquoi tu l’as pas fait ? »

Sur ces bonnes paroles, alors qu’il avait posé une question inutile avec un parfait détachement, il se baissa pour commencer à ramasser les ouvrages et les empiler auprès de la jeune fille. Prenant son temps, il trouva néanmoins l’occasion de rajouter quelques mots à l’attention de cette dernière.

« Tu sais, je ne suis ni stupide, ni un imbécile… »

Se saisissant du livre qui avait du se trouver entre les mains de celle dont il ignorait encore le nom un peu plus tôt, il le posa sur le sommet de la pile. Pour le moment, ne lui venaient pas d’éléments à ajouter, que ce soit pour sa défense ou pour essayer de connaître un peu mieux sa victime. Il se doutait qu’il aurait affaire à elle et à ses mots, de toute façon. Alors pourquoi en dire davantage, si c’était pour faire monter encore son agressivité ? Il n’avait pas besoin de ça. Même si c’aurait pu être amusant…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité
Invité


On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeVen 17 Aoû - 18:51

La parole est d'argent, et le silence est d'or
Il faut croire que sa faible violence avait fait bougé les choses, malgré la maigre puissance du coup porté. Le jeune homme s'était légèrement écarté, balayant du regard la jeune fille courbée en avant comme une personne âgée. Son physique en prenait un sacré coup dans cette position, elle pourrait presque être repoussante si l'on ne regardait pas son visage peint de jeunesse. Et pourtant, il ne fuyait pas cette horrible vision, la parcourant de ses yeux inquisiteurs. Il finit par la prendre solidement par le bras, la hissant jusqu'à une position plus stable. Elle aurait bien voulu retirer cette main possessive, mais elle ne précipita de se retenir contre le meuble hiératique. Elle s'appuya fortement sur sa main, posée délicatement sur l'armoire à livre, afin d'équilibrer le poids de son corps sur celle-ci. Sa jambe droite, attaquée d'une douleur lancinante, se trouvait soulagée par l'absence de son poids. L'étouffement de la souffrance lui redonna un peu de souplesse, puisque les nerfs n'étaient plus aussi contractés.

Elle était rassurée. La douleur s'évanouissait peu à peu, preuve que les deux vertèbres tassées redevenaient mobiles, libérant de leur étreinte le nerf sciatique à l'origine de tant de peine. Elle maudissait vraiment cette hernie discale embêtante. Heureusement, le choc n'étant pas insurmontable, il avait suffit de libérer un peu de son poids le long de son bras pour que son dos de décontracte et s'étire naturellement. Elle vérifia l'état de son corps : quelques mouvements réfléchis et précis pour articuler sa jambe. Bien, le nerf ne râlait plus.

Elle soupira très profondément ; on pourrait presque penser qu'elle le faisait exprès pour que tout l'auditoire l'entende. Oui, ils n'étaient plus seuls ;les livres avaient émis un assemblages de bruits éparses, arrachant toute personne de son activité de lecture. C'était étrange, elle aurait pensé que tous les hystériques auraient manifesté une fausse inquiétude à son égard. Rien. Ils étaient tous figés. Était-ce à cause de sa présence ? Elle réfléchissait encore, la tête penchée en avant. Sa frange dissimulait ses yeux dubitatifs, elle ne savait que penser de cela. C'était si agréable de se sentir délaissée, de ne pas être l'objet de fausses intentions. Elle le remercierait presque de lui offrir ce moment-là, alors que peu auparavant elle l'aurait tué pour ce qu'il lui avait fait subir. Son caractère lunatique en fait une personne difficile à sonder et comprendre, quel caractère est-il le vrai du faux ? Quand est-elle naturelle, et quand joue-t-elle son rôle ?

Elle gonfla ses poumons pour régénérer son corps abîmé, et redressa lentement la tête. Ses obsidiennes de feu paraissaient malsaines, presque nocives pour quiconque croisaient son regard. Cela ressemblait au réveil d'une revenante déchue, dans les films d'horreur. Mais, cette image s'effaça rapidement. Elle aimait l'atmosphère saine qui flottait autour d'elle, même si le silence devenait pesant. Ainsi, ses traits froissés disparurent, laissant place à une peau lisse et fraîche à admirer.


« Désolé. T’aurais dû t’écarter. Pourquoi tu l’as pas fait ? » dit-il en détachant chaque mot, pour la faire réagir, certainement.

Était-ce de l'ironie, de la provocation, ou simplement un jeu ? Elle ne répondait même pas à cette question rhétorique. C'était lui qui était venu dans son dos, qui l'avait bousculée, et qui s'était écarté pour ne pas ramasser sa bêtise sur la figure, et c'est aussi lui qui pose cette question ?


« Tu sais, je ne suis ni stupide, ni un imbécile… » avança-t-il.

« Si tu n'es pas dévoré par la stupidité, peux-tu m'expliquer la raison de ce geste déplacé ? Serait-ce la jalousie, ou un acte délibérément méchant et gratuit ? » essayait-elle de prononcer sur un ton froid. Cela ne paraissait pas convaincant, puisqu'elle profitait vraiment de cette non-assistance et de la solitude dans laquelle elle baignait, pour une fois.

Ses pupilles aux reflets sanglants avaient regardé, sans ciller, le jeune homme ranger les piles de livres. C'était étrange, de voir cet homme agir ainsi, si il avait prémédité son coup. Elle ne savait plus discerner le vrai du faux chez les gens, les mettant tout dans le même panier de l'inutile. Elle était intriguée. La curiosité lui mordit la langue.


« Je suis Nana Missuki, je ne dirais pas que je suis enchantée de te rencontrer, mais comment se fait-il que les gens ne s'approchent pas plus que ça ? Ce n'est pas ordinaire ni habituel... » chuchota-t-elle afin qu'aucune autre personne ne puisse ouïr ses mots.



Dernière édition par Nana Missuki le Dim 19 Aoû - 15:36, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Iaroslav Karamazov

Iaroslav Karamazov


Masculin
Messages : 140
Age du perso : 19 ans
♥ Côté coeur : Côté quoi ?

Carte d'identité
♣ Année scolaire: 3ème année
♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi
♣ Relations:

On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 0:05

Ils n’étaient plus seuls. L’instant de grâce et de tranquillité était passé. Des fouineurs avaient du entendre le tintamarre causé par la chute. À moins que ce ne soit les paroles de la demoiselle en détresse. Ou encore sa gifle. Non, c’était insuffisant. Elle n’avait pas frappé assez fort. Alors, quoi ?
Qu’importe, elle était debout, bien qu’il ne comprenne pas bien la raison de cette extrême faiblesse qui la caractérisait. S’il ne comptait pas en apprendre plus à ce sujet et ne l’interrogerait pas à moins de n’avoir plus que cette question sous la main, et possiblement une menace de mort planant au dessus de sa tête, c’était probablement tant mieux pour elle. À quoi bon se mêler de sa vie, de toute façon ? Il s’amusait déjà bien assez et avait trouvé l’ouvrage qu’il désirait. Il l’avait dans les mains. Enfin, il pourrait percer le mystère des haïkus.
Seulement, elle contre-attaqua. C’était à la fois plus tôt qu’il ne l’aurait songé, et plus tard qu’elle n’aurait du. L’occasion lui avait été donnée dès qu’il avait osé ouvrir la bouche. Mais peut-être que l’arrivée d’un public pour la protéger en cas de bavure la rassurait. Sûrement l’incitait-il également à se montrer aussi peu reconnaissante.

« Oh, alors mademoiselle pense que je l’ai fait exprès, évidemment. Je voulais probablement tuer sa gracieuse majesté. Hélas, j’ai manqué mon coup. L’encyclopédie en vingt-huit volumes aurait été préférable à de la littérature si légère. »

Les secondes passèrent, et sa réaction fut visiblement et nettement moins agressive que précédemment. Bien que cela lui paru étrange qu’elle se mette à murmurer, il plissa les yeux pour l’écouter. Plutôt que de se carapater, il devait faire front, face à des adversaires si nombreux et curieux. Elle avait l’air d’être intriguée, et cela allait l’aider. D’une façon où d’une autre, il décoincerait cette situation et la ferait réaliser qu’elle avait eu tort de l’incriminer sans preuve valable.

« Ah, ça ? C’est simplement parce que j’ai du sang russe dans les veines. Mais pas seulement. J’en ai aussi du japonais, du chinois, et d’un tas d’autres peuples sur les mains. »

Dit-il finalement, sur un ton assez haut pour que tout l’auditoire encore. Le russe avait aussi jeta un vague coup d’œil derrière lui, pour constater exactement combien étaient ces imbéciles amassés là sans raison.

« J’ai aussi pour habitude de violer les jeunes filles et d’émasculer les individus de sexe masculin. »

Il fallait bien rajouter ce genre de chose, histoire de donner de la matière à ce mythe qu’il montait de toute pièce. Souriant, donc, il scruta sa vis-à-vis le temps de s’assurer qu’elle ne le prendrait pas pour argent comptant. Si elle ne comprenait pas la plaisanterie, alors il faudrait trouver autre chose. Mais ce serait salement embêtant. Une démonstration de force, physique, pourrait peut-être la convaincre plus aisément. Il garderait ce joker pour plus tard, en tout cas. Là, il fallait la jouer plus fine.

« Quoi qu’il en soit, je n’ai pas de nom. Alors, appelle-moi l’ours sibérien, le serpent des neiges ou le vautour caucasien. Comme tu préfères. »

Le grand blond avait remarqué que la jeune fille avait précisé que ce genre de cas, où les individus se tenaient à distance, n’était pas courant. Cela signifiait donc qu’elle avait des usages autres que ce à quoi il s’attendait. D’abord son dos, sa façon de se tenir, de se redresser, si particulière. Et maintenant, une sorte de… public ? Des groupies ? Des fans ? Tout bonnement ridicule. Mais amusant et follement intriguant…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité
Invité


On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 5:28

Humour, quand tu nous tiens
« Si tu n'es pas dévoré par la stupidité, peux-tu m'expliquer la raison de ce geste déplacé ? Serait-ce la jalousie, ou un acte délibérément méchant et gratuit ? »

Malgré la question hautaine et volontairement provocante, il avait su prendre un côté plus positive qu'elle ne l'attendait. Son visage ne fut pas anéanti par des traits sérieux, et ses paroles se mêlaient avec harmonie avec l'expression de son visage moqueur. Les termes exagérés de ses paroles étaient ironiques au possible, de manière à ne pas confondre humour et sériosité.

« Oh, alors mademoiselle pense que je l’ai fait exprès, évidemment. Je voulais probablement tuer sa gracieuse majesté. Hélas, j’ai manqué mon coup. L’encyclopédie en vingt-huit volumes aurait été préférable à de la littérature si légère. » renvoya-t-il.

Il était plutôt doué pour avancer des arguments de taille, puisqu'il avait bien raison sur ce point-là. Sans connaissance de cause, notamment de son caractère valétudinaire, ce n'est pas quelques pages de poésie qui l'aurait assommée. Elle esquissa un rictus, c'était agréable d'avoir une discussion avec quelqu'un qui ne se rabaisse pas comme un ver lorsqu'on lui adresse la parole. Oui, qui irait contredire la trop appréciée, malheureusement, Nana Missuki ? Eh bien, cet individu lui offrait cette occasion si inattendue. Cela semblerait presque réel, sans préméditation superficielle... telle une relation... "normale" ? Cessons de penser trop vite, les apparences sont trompeuses. Elle restait encore sur ses gardes, ses fans étaient prêts à tout pour l'approcher de trop près. Méfiance était maître mot dans son cœur, encore une fois, comme depuis plusieurs années maintenant.


« Je suis Nana Missuki, je ne dirais pas que je suis enchantée de te rencontrer, mais comment se fait-il que les gens ne s'approchent pas plus que ça ? Ce n'est pas ordinaire ni habituel... » avait-elle chuchoté.

Elle avait oublié ce que cela faisait d'être seule, d'agir par elle-même, sans personne. Cela fait déjà une décennie qu'elle était suivie par son emploi impitoyable. Oui, déjà si longtemps. Depuis une dizaine d'années, c'était l'overdose de "relations" indésirées qui saturaient ces journées. Elle avait de tout, mais manquait cruellement de tout ce que demande une vie agréable.


« Ah, ça ? C’est simplement parce que j’ai du sang russe dans les veines. Mais pas seulement. J’en ai aussi du japonais, du chinois, et d’un tas d’autres peuples sur les mains. »

Quel était le but de cette réponse ? Elle arquait inconsciemment un sourcil, qui parlait autant que sa mine perplexe. Autant dire que cette réponse ne la satisfaisait nullement. Il devait avoir repéré son fasciès déformé par l'incompréhension, puisqu'il continuait ses tirades de beau parleur, à haute voix.

« J’ai aussi pour habitude de violer les jeunes filles et d’émasculer les individus de sexe masculin. »

Autant dire que là, c'était presque une plume qu'il passait sur le pied de Nana : elle se surprit à vouloir rire. Tiens, pour une fois que ça lui arrivait... Même si elle tentait de ne pas le montrer, son masque de cire fondait peu à peu face à ce mystérieux interlocuteur. Sa froideur se dissipait, ses yeux autrefois corrosif devenaient liquides de douceur, et enfin, elle ne retroussait plus ses lèvres pour mordre l'air de paroles acerbes. C'était un moment rare, serait-ce le dernier ?

« Quoi qu’il en soit, je n’ai pas de nom. Alors, appelle-moi l’ours sibérien, le serpent des neiges ou le vautour caucasien. Comme tu préfères. »

Elle ne comprenait pas vraiment quel était l'idée stratégique de cette mise en scène. En tout cas, si il voulait attraper sa curiosité, Nana avait mordu à l'hameçon : elle jouait le jeu. Toujours adossée à l'armoire, tandis que les gens scrutaient toujours cette étrange pièce de théâtre sans dire mot, elle reprit la conversation avec celui qui reste toujours un inconnu.

« Le serpent est un animal que j'affectionne. Le vautour est vraiment majestueux. Alors tu seras l'ours, cela te convient ? On peut dire que tu es aussi brusque que tes livres, et peut-être que tu finiras par révéler ton instinct de peluche à un autre moment aussi intéressant. » articulait-elle avec un timbre mélodieux. Elle avait perdu le déséquilibre de ses vocalises, et redevenait peu à peu séduisante dans son intégralité vocale.

Il aimait l'humour, et elle l'humour noir, peut-être qu'il y avait quelque chose à faire avec cela. En tout cas, l'auditoire ne semblait pas se désépaissir, et cela devenait agaçant. D'un côté, elle semblait perdre la crédibilité de son personnage repoussant auprès de l'inconnu ; d'un autre côté, elle allait redevenir ce personnage si elle replongeait dans sa routine agaçante avec ces adorateurs aveugles et vraiment ridicules. Elle commençait déjà à claquer sa langue contre son palais, d'énervement.

Que c'était lassant de toujours vivre la même chose, comme un diaporama que l'on rembobine éternellement. Elle aimerait tellement de changer d'images et se créer de nouveaux souvenirs, différents. En espérant ce changement, elle se surprit à analyser avec précision cet être mystérieux, le scrutant comme si elle pouvait espérer quelque chose de lui. Futile ?



Dernière édition par Nana Missuki le Dim 19 Aoû - 17:29, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Iaroslav Karamazov

Iaroslav Karamazov


Masculin
Messages : 140
Age du perso : 19 ans
♥ Côté coeur : Côté quoi ?

Carte d'identité
♣ Année scolaire: 3ème année
♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi
♣ Relations:

On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 12:50

Elle n’était pas restée plus longuement silencieuse. Sans doute que les paroles de Iaroslav avaient fait leur effet. Quelques-uns de ces individus qui les scrutaient semblaient avoir fait demi-tour. Si l’essentiel restait sur nos pas, c’était déjà tout de même un progrès. Et puis, la jeune fille avait prit une décision intéressante concernant l’appellation du grand blond. Il serait un ours. Bien. Symboliquement, son côté russe ne pouvait plus laisser aucun doute. Ne restait qu’à faire déguerpir davantage de rodeurs, ou bien décider d’une autre tactique.

« Oh… »

Un côté peluche. Il ignorait avoir cela. Après avoir été si longtemps le cauchemar de bien des gens et la hantise de tant d’autres, il voyait mal comment il aurait pu passer pour un tendre. Mais cette petiote à la pâle chevelure pouvait avoir raison. Qui sait, dans le fond, peut-être était-il un gaillard bienveillant et plein d’attention. Il se cachait sûrement derrière dieu sait quel masque de violence et de dérision.

« Tu es nouvelle, hmm ? »

L’observant de cette même façon dont elle avait décidé de le faire avec lui, Slava plissa les yeux et évalua de nouveau la situation. Il paraissait clair que plusieurs des gêneurs avaient la ferme intention d’approcher Nana, pour une raison ou pour une autre. Mais face à cette menace inconnue, qu’il voyait s’approcher parce que l’on d’eux faisait semblant de s’intéresser à l’un des ouvrages non loin d’eux, il se décida à agir.

« Viens. »

La main tendue, il resta un temps à attendre qu’elle la prenne. C’était une invitation officielle à ficher le camp d’ici. Mais pour finalement éviter d’avoir à rendre ce geste trop cérémonieux, et jouer ce rôle qui lui convenait si bien, le slave eut une idée plus poussée. Ses ambitions l’amenèrent un peu plus loin, jusqu’à rendre ces prémisses de mouvement plus totales. Il lui attrapa le poignet, l’enserrant d’une manière qui laissait peu de place au doute. Et sans la lâcher, il fallait qu’il entreprenne quelques pas, simplement pour accentuer l’intention de sa volonté. Il l’entraînait. Il devait l’emmener ailleurs, ne serait-ce que sous prétexte qu’elle devait être nouvelle.

« Il est temps de pratiquer cet art si magnifique qu’est la fuite. Tu ne vois pas d’inconvénient à être enlevé, j’espère. »

Déjà, quelques pas avaient été fait en arrière de ce côté. Mais, comme des mouches, ou des chats sans rien dans le cerveau, ils revenaient, ils n’arrivaient à s’écarter suffisamment pour les laisser aller selon leur bon vouloir. Assurément, ce n’était pas le plus grand des deux qu’ils suivaient. Ni le plus masculin. Il n’était pas bien compliqué de remarquer qu’ils n’avaient d’yeux que pour elle. Accessoirement, il était regardé. Mais ce n’était pas la même chose. Il y avait bien plus de crainte et de mépris dans leurs œillades pour sa personne, alors que c’était une admiration muette pour elle. Pourquoi ? Il n’en savait rien. Mais elle était son otage. Qu’ils reculent, ou elle en subirait les conséquences.

« Maintenant, tu vas dire à tes sbires de reculer gentiment, où je t’ajoute à ma liste de victimes… »

Murmura t-il à sa captive, avec un regard à coin qui n’était pas dépourvu d’un certain sourire…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité
Invité


On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 2:12

Enlevez-moi, je vous en prie
Sa dernière réplique aurait dû susciter une réaction chez cet "ours", et pourtant, son visage paraissait figé comme le marbre. Elle avait pourtant détaillé toutes les courbes de son fasciés, à la recherche du moindre clignement suspect, ou d'un sourire furtif. Rien. Soit il était doué pour déstabiliser et infliger le doute à ses victimes, soit il résistait fortement aux piques provocatrices. Que ce soit l'un ou l'autre, cela revenait au même au final : elle rencontrait enfin quelqu'un avec qui elle pouvait avoir une dispute naturelle, comme toute personne normale. Ce n'était pas vraiment un conflit, mais ce n'est certainement pas avec ses "amis" qu'elle pourrait avoir une joute verbale de cette qualité. C'est vrai, elle n'était jamais grondée, n'avait jamais de problèmes, était toujours aimée : une vie insupportable, n'est-ce pas ? Comprenez donc l'intérêt qu'elle portait à utiliser ce jeune homme, inconsciemment bien sûr, pour satisfaire sa petite personne.

« Tu es nouvelle, hmm ? »

Cette question arracha un léger gloussement chez la jeune femme, il faut dire qu'elle réussissait toujours ses entrées avec une médiocre discrétion. Elle inclina la tête sur le côté, un peu irritée de devoir lui donner raison. Elle gémit juste assez pour qu'il entende sa confirmation, et pas assez pour qu'il profite de son bon point.

« Viens. »

Autant dire qu'il se contenta de ce faible grognement comme réponse, puisqu'il avait aussitôt répondu cet ordre sec et franc. Avait-elle son mot à dire ? Mais ce n'était pas le plus surprenant. Il avait tendu l'une de ses mains, aux doigts longilignes et aux plis légers. Il n'avait pas encore les mains rongées par le temps, c'en était sûr, tout comme son visage. Le temps parut alors très long. C'était presque une invitation galante, mais pour partir où ? Ce n'est certainement pas en s'échappant par la porte principale, sur un tapis rouge, que l'on sèmerait toute une légion de fanatiques. Et ça, elle n'avait pas besoin de faire des études en stratégie pour le savoir, c'était la première à toujours chanter la fuite quand elle le pouvait. Il dut s'impatienter : il ne devait pas être là pour attendre les longues réflexions de Nana.

« Il est temps de pratiquer cet art si magnifique qu’est la fuite. Tu ne vois pas d’inconvénient à être enlevée, j’espère. »

Sa main, tantôt délicate, tantôt agressive, passant d'un caractère serviable à un caractère dominant. Le changement d'un opposé à l'autre était encouragé par l'environnement qui devenait oppressant. La foule s'agrandissait, les chuchotements s'intensifiaient. Il fallait vite se décider, si ils ne désiraient pas devenir l'objet de nombreuses mains jalouses et affamées. Il la tenait, sans son autorisation. Forcément, ce n'était pas une invitation pour que les autres fassent pareil. Avait-il volontairement attiser leur rancune ?

« Je ne vois pas d'inconvénients puisqu'on ne m'a jamais posé la question, je te dirais ça une fois que l'enlèvement sera à son terme. Concernant la fuite, je te conseille de bien maîtriser cet art. Il ne suffit pas d'exercer depuis longtemps comme moi dans ce domaine, pour y exceller... Malheureusement. »

Il s'éloignait aussitôt, l'emmenant dans le prolongement de son corps, synchronisant les mouvements de leur deux corps. Elle n'essayait pas de se défendre, elle préférait fuir la cohorte des fous, plutôt qu'un seul. C'était toujours moins dur d'en affronter qu'un seul ensuite. Elle ne songeait pas vraiment à ça, mais elle préférait faire confiance à ce qu'elle ne connaissait pas, plutôt que de se fier à tous ces gens du même genre qu'elle connaissait que trop bien. Bonne ou mauvaise idée ?

« Maintenant, tu vas dire à tes sbires de reculer gentiment, où je t’ajoute à ma liste de victimes… » dit-il, le visage fermé. Était-ce vraiment possible de paraître aussi menaçant dans cet établissement scolaire ?

« En règle générale, ce n'est pas l'otage qui négocie avec l'ennemi. Ensuite, s'il suffisait de demander à ce petit monde de disposer, je n'aurais pas eu besoin d'être enlevée. Il faut savoir être logique, monsieur l'ours, et pensez bien que j'ai déjà essayé, assura-t-elle. De plus, je ne vois pas ce que cela t'apporterait de me saigner la gorge, tu m'as déjà assommée à coups de livres, et tu n'as pas gagné la sympathie des gens. Enfin, pour terminer, j'aimerais bien voir le contenu de ta liste de victimes, pour savoir si je parle au prédateur ou à la peluche. »

C'était une faible tirade qu'elle lui offrait, mais elle comptait bien en apprendre plus sur les intentions de son actuel ravisseur. Après tout, il n'a jamais été interdit de converser avec son tortionnaire.



Dernière édition par Nana Missuki le Dim 19 Aoû - 15:37, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Iaroslav Karamazov

Iaroslav Karamazov


Masculin
Messages : 140
Age du perso : 19 ans
♥ Côté coeur : Côté quoi ?

Carte d'identité
♣ Année scolaire: 3ème année
♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi
♣ Relations:

On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 11:55

D’accord. Ils ne pourraient pas s’en sortir comme ça. Pas aussi facilement qu’il ne l’avait escompté. Iaroslav devait donc trouver quelque chose d’autre. Ce ne devrait pas être trop compliqué. Suite aux paroles de la jeune fille, il avait déjà son idée. Puisqu’elle était au centre l’attraction, et qu’il semblait paraître comme son protecteur, garde du corps, ou plutôt agresseur, il devait agir en conséquence.

« Tu veux de la peluche, hein… »

Après un bref regard pour elle, il scruta la foule alentour. Au loin, en penchant la tête, il put voir qu’une des bibliothécaires s’affairait à disperser les curieux. Elle serait donc là dans les secondes à venir. S’il n’agissait de suite, le russe raterait sa chance. Et c’était une opportunité qu’il refusait de voir s’enfuir aussi rapidement. Il n’avait pas fait tout ça pour rien. Ce n’était pas prémédité, mais il ne voulait voir celle qu’il avait du capturer échapper à ses filets. C’était une cible de premier choix.

« Vous voulez un scoop, messieurs-dames ? Eh bien mademoiselle Nana Missuki, ici-présente, est avec moi. »

Le grand blond aurait pu en rajouter. Mais il ménageait son effet. Voulant déjà voir les premières réactions, il sourit légèrement en coin et regarda celle à la blanche chevelure de la même façon. Puisqu’il l’emmenait avec lui, de toute façon, en passant devant les autres, jouer son rôle jusqu’au bout lui permettrait de partir de là sans encombre. Il pouvait donc se permettre d’ajouter son nom à tout cela et pimenter encore un peu les choses. Quoique non. Il pourrait passer pour « la montagne russe », « le grand blond », « l’ours » ou « le serpent », au choix, selon ce que ce cercle de vicieux déciderait. Toujours est-il qu’ils pourraient aller raconter où ils voudraient ce qu’ils avaient compris des paroles et de la scène. Et si cette petite nouvelle était venue rejoindre son prince charmant en ces lieux ? Etonnant, non ?

« Que je vous vois poser la main sur elle, ou ne serait-ce que les yeux un peu trop longtemps…»

Ajouta t-il avec davantage de sévérité dans le regard. D’un air peu commode pour chacun qui s’évertuait à les scruter, il passa l’angle d’une étagère avec toujours sa captive à bout de bras, tout en passant à côté de la responsable des lieux. Pas un mot pour elle. Ce n’était pas la première fois qu’elle le croisait, et il n’eut besoin d’être réprimandé. Iaroslav était l’un des « clients » les plus courants et habituels de cet établissement. Il ne pouvait y avoir besoin de le punir. Il n’était sûrement pour rien dans toute cette affaire. Et celle qu’il tenait par le bras, à défaut d’être connue, ne pouvait être qu’une victime. Il convenait donc uniquement de faire s’écarter les curieux. Chose à laquelle elle s’employa. Lui, pouvait partir. Il rejoignait l’entrée de la bibliothèque pour enfin relâcher son bras, non sans y avoir laissé une légère marque rouge, certainement. L’agacement, probablement…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité
Invité


On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 16:26

Une nouvelle étourdissante
« Vous voulez un scoop, messieurs-dames ? Eh bien mademoiselle Nana Missuki, ici-présente, est avec moi. »

Il avait décidé de jouer avec les nerfs de tout son auditoire, et surtout avec ceux de sa captive. Une exclamation s'étouffa dans sa gorge serrée par la surprise. En plus de la capturer publiquement sans gêne, mais avec consentement, il venait de prononcer des fiançailles sans consentement. C'était le monde à l'envers dans la tête de cet ours... Rien ne suivait une histoire logique et raisonnée, tout était si irréel et impensable. Une fois ses yeux écarquillés pendant un bon instant, elle fronça ses sourcils. Elle serra sa main, celle qu'il tenait fermement, en un faible poings. Sa seconde main vint prendre le poignet de son agresseur aux allures protectrices plus que dominatrices, afin de le compresser. Elle ne lui arracherait pas un souffle de douleur, étant donné sa puissance physique défaillante, mais elle comptait quand même indiquer la grave erreur qu'il venait de faire. Malheureusement, l'auditoire l'empêchait de contre-dire ce fait oralement, sinon c'en était fini d'elle. Elle aurait eu le droit à des cascades de déclarations dont elle se passait volontiers, elle ne put se rabattre seulement sur ce message physique, qu'il avait la possibilité d'ignorer royalement. Ce qu'il fit.

A l'écoute des paroles du jeune russe, les nombreux spectateurs s'exclamèrent à l'unisson, comme un chœur coordonné. Ils commencèrent à s’agiter, friands de cette nouvelle spectaculaire. Le cœur de Nana, reconnu mondialement pour être une horreur sublimée, avait trouvé sa paire ? C'était phénoménal que tous ces gens en soient les premiers avertis, qu'ils considéraient comme une joie grandiose.


*Quelle erreur, c'est bientôt les paparazzis qui seront là. Les russes sont-ils si isolés pour ignorer cela ? Et en plus, il vient de leur offrir une nouvelle appétissante... Je ne vais jamais pouvoir me sortir de ce malentendu public...* pensa-t-elle nerveusement en redoutant la pire des réactions de son public.

« Que je vous vois poser la main sur elle, ou ne serait-ce que les yeux un peu trop longtemps… »

C'était déjà mieux. Son côté menaçant était bien plus persuasif que sa déclaration d'amour déplorable. Enfin, était-ce mieux ? Il venait de s'offrir le droit d'être le seul à pouvoir poser la main sur elle, et à s'autoriser un regard minutieux sur la personne de Nana. C'était s'offrir plus qu'on ne peut se le payer, ça.

« C'est un peu difficile de demander aux gens de ne pas regarder un mannequin… Je dis ça, je ne dis rien, mon nounours. » lui lança-t-elle, un léger sourire dessiné sur ses lèvres teintées de rose.

Il pensait contrôler la situation, c'était se sentir bien supérieur. Qui était-il pour s'autoriser l'appropriation d'autant de produits de qualité ? Nana n'était pas facilement consommable comme les russes, bien connues pour leurs vertus... Qu'importe, il avança en ignorant sa pique, dommage. Un simple regard à la bibliothécaire, et celle-ci s’exécuta, dispersant la foule qui n'était pas de rigueur dans ce lieux de silence. C'était impressionnant, la force qu'il avait pour faire agir les gens, sans qu'aucun refus ne lui soit prononcé. Intriguant, vraiment intriguant. Qui était-il ?

Nana soupira de bonheur, son poignet endolori fut relâché. Elle s'empressa de l'articuler, pour décontracter son poignet rigide. Il n'avait pas été doux, sans être brutal pour autant. Son poignet, légèrement rouge à cause de l'influx sanguin coincé à cet endroit, n'était pas douloureux : pour dire, il faisait plus mal à regarder. Elle releva la tête, et se trouva nez-à-nez avec son visage, derrière lequel se détachait la grande porte de sortie. Il suffisait qu'elle recule légèrement, pour s’éclipser rapidement par cette voie-là.

Et pourtant, elle était absorbée par les obsidiennes qui dardaient leur regard sur elle-même. Ses yeux inquisiteurs, possessifs. Il l'avait dit, c'était le seul à s'autoriser une approche visuelle plus poussée que les autres... Mais quand même. Il n'avait pas l'autorisation, son autorisation à elle, de l'observée si profondément. Qu'espérait-il lire au fond de ses pupilles sanglantes ? Son désespoir ? Pas moyen, elle le cachait. De l'amour ? Impossible, elle ne sait plus en éprouver. De la reconnaissance ? Il faudrait lui arracher avant qu'elle le donne. Elle ne sait vraiment pas. Mais l'insistance que l'on ressentait dans ses yeux était écrasante, elle baissa le regard sur le côté, pendant que ses joues pourpres se coloraient gentiment.


« A-alors comme ça, "je suis avec toi" hein... ? Hé... On n'a pas raté... une étape avant ça ? »

C'était plus facile de parler sans le regarder. Affronter son regard, c'était changer son point de vue et accepter de se taire. Il était difficile de râler face-à-face avec cet inconnu, bien qu'elle n'hésitait pas à le faire avec les autres. Elle ne regardait même pas si ils étaient discrètement suivi, ne portant plus aucune importance à l'environnement dans lequel ils étaient. Il n'y avait plus que lui et la porte.



Dernière édition par Nana Missuki le Dim 19 Aoû - 17:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Iaroslav Karamazov

Iaroslav Karamazov


Masculin
Messages : 140
Age du perso : 19 ans
♥ Côté coeur : Côté quoi ?

Carte d'identité
♣ Année scolaire: 3ème année
♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi
♣ Relations:

On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 17:00

Alors c’était donc ça. Elle l’avait dit. Elle était… mannequin ? C’était fort probable et ce simple fait expliquerait bien des choses. Pourtant, il ne pouvait se permettre de faire la moindre remarque à ce propos. Qui qu’elle soit, quoi qu’elle veuille ou dise, il fallait avancer. C’est donc ce qu’il faisait. Et réfléchissant maintenant à ce statut peut-être prestigieux qu’il avait égratigné en la déclarant « avec lui », il se demandait s’il fallait réparer ou non l’erreur. Dans le fond, elle devrait plutôt le remercier de ce qu’il avait fait. Ses paroles avaient provoqué l’effet escompté. Ils s’étaient gentiment éclipsés de cette sphère malsaine, où les rodeurs et amateurs de scandales sont nombre. Aussi, quand il se retrouva uniquement face à elle, capable de voir ce visage délicat et ces prunelles des plus attrayantes, son sourire était de la partie. Il l’observa un moment, devant forcément répondre à cette question qu’elle se posait.

« Oh… une étape ? Des étapes ? Tu vas me demander de t’embrasser ou coucher avec toi, je suppose, pour rendre tout ça officiel, évidemment… »

Faisant mine d’être touché par cette idée, il soupira à la lassitude, détournant la tête pour prendre un air faussement peiné. Ce ne devait être ce qu’elle avait derrière la tête en énonçant cela. Mais il pouvait ajouter un côté dramatique à la scène, ce ne serait pas du luxe.

« Tu devrais t’estimer heureuse de ce qu’il s’est passé. Au moins, tu n’auras plus affaire qu’à des prétendants qui se penseront mieux que moi. Et, vu le manque de volontaires pour simplement me faire face et nuire à ce kidnapping, j’imagine que le niveau sera plus élevé. Du coup, pour ce qui est des étapes, ce sera moi le palier en question. »

Voilà tout. Il la regardait un certain temps en disant cela. Sa logique ne souffrait pas de contradiction, apparemment. En tout cas, il n’en avait démasqué. Il était libre de faire et dire selon son bon vouloir. S’écartant donc de la jeune fille, il s’approcha alors du bureau de la bibliothèque, où la femme croisée un peu plus tôt était de retour. Il avait, sur lui, ou plutôt à la main, le livre qu’il avait cherché et réussi à récupérer. L’emprunter était l’idéal. Il s’employa alors à discuter avec la gérante, s’excusant pour la gêne occasionnée, lui rappelant qu’il n’était pas un agitateur mais un fidèle lecteur, ce qu’elle accepta de bonne grâce. Puis il désigna Nana d’un geste, sans savoir trop quoi dire à son sujet. S’il était son « nounours », qu’était-elle pour lui ? Son rubis ? Sa modèle ? Autre chose ? Il n’en savait rien. Tout ce qu’il pouvait faire était reprendre son livre après que le prêt ait été accordé. Et ensuite ? Eh bien, il n’allait probablement pas gêner mademoiselle Missuki bien longtemps. Elle devait avoir un tas de choses à faire. D’ailleurs, il en était presque déjà à l’ignorer, alors…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité
Invité


On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 17:58

Le coup de théâtre
Elle avait toujours les yeux fixés sur le sol. Il n'y avait rien à regardé, c'est justement pour ça qu'elle regardait ici. Un coin de tapis décousu, sans intérêt, était parfait pour échapper à son inspection visuelle.

« Oh… une étape ? Des étapes ? Tu vas me demander de t’embrasser ou coucher avec toi, je suppose, pour rendre tout ça officiel, évidemment… »

Elle haussa les sourcils, avec un léger mépris dans ce geste-là. Elle n'avait rien à lui demander. Et il n'avait rien à lui faire. Il s'était juste imaginer une relation inexistante entre leurs deux corps, pour faire scandale dans la foule. Elle en ressortie déçue.

« Je vais finir par penser que cette mise en scène n'avait pour but que cette unique phrase finale, et que tout était vraiment bien prémédité. Tout, depuis le début. »

La scène commençait à dérailler, devenant pathétique et pitoyable, comme un drame romantique. Elle ne voulait pas susciter de pitié, signe de faiblesse. C'était hors de question. Elle ne cherchait même pas à comprendre le sens de son expression, réalité ou supercherie ? Elle n'y portait plus d'importance, puisqu'elle commençait à l'imaginer communs à tous les autres.

« Tu devrais t’estimer heureuse de ce qu’il s’est passé. Au moins, tu n’auras plus affaire qu’à des prétendants qui se penseront mieux que moi. Et, vu le manque de volontaires pour simplement me faire face et nuire à ce kidnapping, j’imagine que le niveau sera plus élevé. Du coup, pour ce qui est des étapes, ce sera moi le palier en question. »

Elle écouta d'une oreille ce qu'il disait, toujours silencieuse. Il n'attendait pas de réellement réponse, encore une fois. Il partit quémander un livre chez sa sauveuse, oui parce que sans elle, il n'aurait pas nettoyé aussi rapidement les gradins du public. Il savait bien jouer la comédie, un personnage, alors peut-être qu'il jouait aussi le beau ? Ce n'était peut-être pas du tout lui qu'elle avait rencontré, mais son personnage. C'était peut-être qu'un jeu. Sûrement même, puisqu'il vaquait déjà à d'autres occupations.

*Ou pas.* s'imagina-t-elle, juste pour se rassurer.

Elle ne devait pas en attendre plus de lui, même si il l'avait bien diverti, elle l'avoue. Elle s'était attendue à une fuite miracle, comme dans les films, qui permettent de s'évader de la tour du supplice, comme chaque princesse le mérite. C'est beau de rêver. Mais, il n'en fut pas le cas pour elle. Alors qu'elle attendait comme une idiote sur le côté, qu'elle n'avait pas réussi à prendre son livre à elle, et qu'il était mieux occupé ailleurs, elle franchit la porte de sortie, sans s'assurer de ses arrières. Un convoi militaire aurait pu la suivre, qu'elle ne sen serrait pas rendue compte, trop occupée à réfléchir.

Le réconfort qu'elle était venue chercher dans son livre venait de lui être interdit. Pas question de retourner là-bas pour le moment. Il fallait trouver quelque chose d'autre pour se détendre. Elle traversait le hall, afin de prendre une autre porte, et arriver dans les parcs de l'établissement. Un arbre inhabité suffirait à la relaxer.

Que faisait-il, dans ses bouquins ? Qu'importe, il devait déjà l'avoir oubliée, puisqu'elle ne lui avait causé aucun soucis.



Dernière édition par Nana Missuki le Dim 19 Aoû - 21:02, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Iaroslav Karamazov

Iaroslav Karamazov


Masculin
Messages : 140
Age du perso : 19 ans
♥ Côté coeur : Côté quoi ?

Carte d'identité
♣ Année scolaire: 3ème année
♣ Colocataires: Airy Volpel, Ana Lias & Eileen Astrid Kawashi
♣ Relations:

On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 20:48

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Empty
MessageSujet: Re: On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]   On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

On trouve toujours ce que l'on ne cherche pas... [Terminé]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» On ne trouve jamais ce que l'on cherche... [PV Nana Missuki]
» Toujours plus haut ( Libre )
» Toujours absente et je m'en excuse...
» La journee peut toujours s'ameliorer [Pv Mafuyu Nekokami]
» Il y a toujours un truc qui nous attire quelque part. [Pv River Frost]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: L'ESSENTIEL :: RPS Archivés-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser